Les tomes WattsElse : un lieu où l'Histoire énergétique devient bulle vivante — le monde de l'énergie d'hier et d'aujourd'hui, raconté par nos BD rigoureuses.

Qu'est-ce qui bloque le développement des cleantechs industrielles?
Quand l’innovation monte en température, mais que les aides refroidissent comme une banque de froid sous-financée. Une BD mordante sur les cleantechs françaises qui brillent… mais restent souvent coincées dans les tiroirs des brevets et les présentations PowerPoint oubliées. Suivez Alex, jeune entrepreneur en sweat orange, dans sa quête : pitcher une technologie verte (comme l’ORC pour récupérer la chaleur perdue), affronter les obstacles (brevets coûteux, pilotes incertains, financements frileux) et, enfin, passer à l’échelle grâce aux solutions portées par les membres de FCI. Watts Else ? Une satire verte qui pointe le grand écart français : applaudir les héros du climat… mais les laisser avancer seuls. Téléchargez l’étude sur le site de France Cleantech Industries pour transformer l’applaudimètre en actions concrètes.
Introduction

Dans ce nouvel épisode, on retrouve Alex, jeune ingénieur rêveur mais déterminé. Son idée ? Transformer la chaleur perdue des usines en énergie verte. Rien de moins qu’un plan pour décarboner l’économie, relancer l’industrie française et créer de l’emploi ! Mais derrière l’enthousiasme et les belles promesses, la réalité du terrain est plus rugueuse : financements difficiles à obtenir, grands groupes frileux à collaborer, investisseurs qui préfèrent les projets “sexy” et rapides plutôt que les machines industrielles longues à rentabiliser. Ce tome s’appuie sur l’étude menée par France Cleantech Industries : un état des lieux lucide sur les dynamiques de marché et les obstacles financiers qui freinent l’essor de nos PME industrielles innovantes. Autant dire qu’Alex va devoir se battre pour convaincre son interlocuteur sceptique… et vous verrez, l’aventure ne fait que commencer.

Alex se projette déjà dans un futur où l’industrie française renaît, portée par les cleantechs. Des centaines de milliers d’emplois verts à l’horizon 2030, des usines sobres en carbone qui fleurissent aux quatre coins du pays, une économie réindustrialisée et décarbonée. Le rêve est à portée de main. Mais sur la route, les obstacles sont bien réels : manque de financements adaptés, concentration des capitaux sur quelques géants, lourdeurs administratives, dialogue difficile avec les grands groupes. Autant de freins qui ralentissent ceux qui veulent bâtir une industrie innovante et durable. Pourtant, Alex ne doute pas. Convaincu que l’effort collectif peut renverser la tendance, il poursuit son chemin. Les défis sont immenses, mais l’enjeu – écologique, industriel et social – mérite qu’on s’y accroche. La question est simple : comment transformer cette promesse en réalité ?

Sur scène, les chiffres claquent : chaque année, ce sont plusieurs millions de mégawattheures de chaleur qui partent encore en fumée dans nos usines. Face aux décideurs, on promet une technologie française de rupture, un rendement record, une industrialisation possible dès 2025. L’histoire est belle, calibrée pour convaincre investisseurs et politiques. Mais une fois l’écran éteint, la réalité reprend le dessus : trouver un site d’accueil, rassurer sur l’impact environnemental, et surtout décrocher des financements qui tardent à venir. Les slides s’empilent, les hashtags fleurissent sur LinkedIn… mais ces millions de MWh de chaleur fatale continuent de se perdre faute d’installations concrètes. C’est tout le paradoxe des cleantechs industrielles : une communication ambitieuse, une innovation crédible, mais un décalage persistant entre la promesse et le concret. Les PowerPoint séduisent, mais seule la chaleur transformée en mégawatts bien réels fera la différence.

Derrière chaque innovation se cache une réalité souvent méconnue : protéger une technologie coûte cher. Très cher. Les brevets, indispensables pour sécuriser les inventions et attirer des investisseurs, deviennent vite un fardeau financier. Résultat : beaucoup de PME cleantechs françaises se retrouvent dans une impasse. Brevets en poche mais projets au point mort, faute de moyens pour passer à l’échelle. Pendant ce temps, d’autres pays, comme la Chine, avancent sans attendre. Le paradoxe est là : la filière innove, mais ses financements restent mal calibrés. Trop de temps et d’argent sont immobilisés à verrouiller la propriété intellectuelle, quand il faudrait accélérer la construction des pilotes et le déploiement industriel. Innover, oui. Mais encore faut-il donner aux entrepreneurs les moyens d’atterrir.

Quand l’innovation attend… et que les financements jouent à cache-cache Les idées sont là. Les technologies aussi. Les sites pilotes attendent simplement de pouvoir démarrer. Mais faute de financements, tout reste figé. C’est le paradoxe des cleantechs industrielles françaises : on demande aux PME d’être rentables avant même d’avoir pu déployer leurs innovations. Or, construire une unité pilote nécessite des capitaux lourds, du temps et une prise de risque que trop peu d’investisseurs acceptent. Résultat : des projets prometteurs stagnent, tandis que d’autres pays accélèrent, soutenus par des dispositifs financiers plus adaptés. Sans un alignement entre l’ambition politique, les outils de financement et les besoins réels du terrain, l’innovation française reste au point mort.

PowerPoint of a Kind Sur scène, les chiffres claquent : une technologie française de rupture, un rendement record, une industrialisation possible dès 2025. L’histoire est belle, calibrée pour convaincre investisseurs et décideurs. Mais une fois l’écran éteint, la réalité reprend le dessus : trouver un site d’accueil, rassurer sur l’impact environnemental, et surtout décrocher des financements qui tardent à venir. Les slides s’empilent, les hashtags fleurissent sur LinkedIn… mais les machines, elles, peinent encore à voir le jour. C’est tout le paradoxe des cleantechs industrielles : une communication ambitieuse, une innovation crédible, mais un décalage persistant entre la promesse et le concret. Les PowerPoint séduisent, mais seule l’acier posé au sol fera la différence.

De la subvention à la banque : la transition impossible ? Subventions publiques, aides régionales, appels à projets… Les premiers pas de l’innovation trouvent encore un peu de soutien. Mais dès qu’il s’agit de passer à l’échelle, la mécanique se grippe. Les financements bancaires, eux, restent figés, prudents, frileux face au risque industriel. Pourtant, sans relais entre la subvention et le crédit, les projets pilotes s’essoufflent. Les entrepreneurs oscillent entre l’espoir d’une enveloppe publique et l’attente interminable d’un prêt qui n’arrive pas. Cette fracture du financement freine le passage de l’idée au concret. Entre le rêve d’un État stratège et la frilosité des banques, beaucoup de projets cleantechs s’arrêtent aux portes du déploiement. L’innovation ne demande pas la lune : juste un chemin clair pour passer du soutien public à l’appui privé.

Prototypes coûteux, marges faibles, projets industriels lourds : le cocktail est connu. Pourtant, même quand tout est aligné – site identifié, client trouvé, montage prêt – les financements refusent souvent de suivre. Jugés trop risqués, trop longs, pas assez rentables. Le constat est cruel : sans signature rapide, le pilote tombe à l’eau. Et derrière lui, c’est toute une filière qui s’essouffle, incapable de franchir l’étape décisive entre l’innovation de laboratoire et l’industrialisation Les banques, elles, privilégient les méga-projets rassurants, laissant sur le carreau les PME cleantechs qui pourtant détiennent des solutions concrètes pour décarboner l’industrie. Résultat : un financement trop lent, trop rigide, qui condamne les projets les plus innovants avant même leur envol.

Brevets déposés, innovations validées, talents mobilisés : la filière française ne manque pas d’idées ni de compétences. Ce qui manque, ce sont les moyens de franchir l’étape critique du passage à l’échelle. Le constat est sans appel : trop d’entreprises restent bloquées entre la R&D et l’industrialisation, faute de financements adaptés et d’un cadre suffisamment structurant. L’écosystème innove, mais avance avec des freins. C’est précisément pour éclairer ces défis que France Cleantech Industries publie son étude. Un état des lieux documenté qui met en lumière les blocages, mais aussi les pistes concrètes pour donner aux cleantechs industrielles françaises toute leur place dans la transition énergétique. Car derrière les constats, il y a surtout une conviction : avec les bons outils, la France peut transformer ses brevets en usines, et ses innovations en emplois.

Entre la R&D financée et l’industrialisation espérée, un gouffre béant persiste : la fameuse “vallée de la mort”. C’est là que tombent nombre de start-up et PME cleantechs, faute de capitaux publics ou privés pour franchir le cap du scale-up. Le diagnostic est partagé : si les projets émergent, ils peinent à se structurer faute de financements intermédiaires adaptés. Le résultat ? Des innovations prêtes à décoller, mais condamnées à s’arrêter avant d’atteindre le marché. Face à cette impasse, des réseaux comme FCI jouent un rôle décisif : mutualisation d’expériences, entraide entre industriels, accompagnement au financement. Ensemble, ils tentent de bâtir des passerelles au-dessus du gouffre. Car pour transformer un prototype en filière industrielle, il faut bien plus que des idées : il faut une communauté prête à soutenir chaque pas.

Pour décrocher les financements, c’est une autre histoire… Entre les levées de fonds XXL de quelques géants (à eux seuls, Voltalia et NW Groupe ont capté plus de 75% des investissements de leurs filières respectives) et des fonds toujours frileux sur les projets “capex-intensifs” à retour long, les PME Cleantech innovantes sont les grandes oubliées du plan de réindustrialisation. Et pourtant, 56 % des innovations du secteur viennent directement de ces PME. Elles créent de la technologie, des emplois, des brevets, mais peinent à franchir la « vallée de la mort » du financement industriel. L’étude menée par France Cleantech Industries dresse un constat clair : les financements augmentent… mais ne vont pas aux bons endroits. Les montants se concentrent sur quelques projets “sexy” ou sur des fournisseurs, et très peu sur les vrais fabricants d’innovation industrielle. Chez Watts Else, on n’a rien contre les grands groupes. On dit juste que si on veut vraiment décarboner ET réindustrialiser la France, il va falloir regarder aussi ce qui pousse dans les interstices — là où les idées prennent forme, mais manquent de carburant.

Faute de financements adaptés, nombre de PME cleantechs adoptent malgré elles la “stratégie du cafard” : survivre dans des micro-niches, grignoter des marchés limités… sans jamais pouvoir grandir. Une logique de survie qui freine le passage à l’échelle et condamne à rester sous les radars. À cela s’ajoute la complexité des dossiers de financement, qui étire les délais, pèse sur la trésorerie et détourne l’énergie des entrepreneurs de l’essentiel : développer leurs solutions. Pour briser ce cercle vicieux, FCI avance une proposition claire : un fonds abondé public-privé, associé à un guichet unique simplifiant l’accès aux subventions. Un levier concret pour redonner de l’oxygène aux entreprises innovantes et leur permettre enfin de viser le scale-up. Car l’innovation ne peut pas se contenter de survivre : elle doit se déployer pour transformer l’industrie.

Les freins sont connus et parfois dramatiques : même après des années d’innovation, certaines entreprises cleantechs peinent à survivre. Mais l’exemple montre aussi qu’avec des stratégies adaptées, un soutien collectif et des marchés incitatifs, il est possible d’avancer. Parmi les leviers identifiés, un sujet majeur : le financement long terme. Là où les États-Unis mobilisent les fonds de pension pour irriguer le capital-risque cleantech, l’Europe reste à la traîne. Ce “péché originel” empêche les PME innovantes d’accéder aux capitaux nécessaires pour se développer. C’est précisément là que FCI agit : unir ses membres, porter des recommandations, proposer des solutions concrètes pour orienter les financements vers les technologies industrielles vertes. Car seule une action collective et structurée permettra de transformer les obstacles en tremplins pour l’industrie française.

Pour débloquer le passage à l’échelle des cleantechs industrielles, le rapport FCI avance une piste claire : utiliser les leviers existants pour créer un véritable choc d’investissement. Consacrer une part des revenus du marché carbone (SEQE-UE) aux cleantechs, ouvrir enfin les fonds de pension européens au capital-risque, et amplifier l’effet d’entraînement par la dette. L’image est parlante : agrandir la “carotte” pour inciter les acteurs à investir massivement dans l’innovation. Car sans signaux financiers puissants, les projets restent à l’état de promesse. En somme, il ne s’agit plus de saupoudrer, mais de créer un cadre où l’ambition industrielle et climatique se traduit par des flux financiers massifs et structurés. La transition ne manque pas d’idées : elle manque d’une carotte à la hauteur de ses objectifs.

Après avoir traversé obstacles, financements gelés, brevets coûteux et vallées de la mort, les cleantechs trouvent enfin leur envol. Grâce à la mobilisation collective et au travail de réseaux comme FCI, les projets sortent de terre, les usines s’ouvrent et de nouveaux emplois voient le jour. Mais cette fin d’histoire n’est en réalité qu’un début. Car si Alex a mené sa quête jusqu’à l’industrialisation, c’est désormais à chaque porteur de projet, chaque entrepreneur, chaque décideur de poursuivre ce mouvement. L’aventure des cleantechs ne s’arrête pas ici : elle ne fait que commencer.

Fin du tome 1
Vous pouvez partager et adapter ce tome pour vos projets éducatifs et pédagogiques (usage non commercial).
Chaque tome est une nouvelle aventure
entre rigueur et fiction. Lance le dé et pars explorer !