Acciaierie Venete

Acier vert, rêves gris

Acciaierie Venete veut verdir sa production sidérurgique tout en continuant à triturer la vieille industrie de l’acier.

Histoire & positionnement

Fondée en 1957, cette entreprise italienne reste un des piliers de la production d’aciers longs, avec une capacité de 2 millions de tonnes annuelles, répartie sur plusieurs sites en Italie. Elle sert plusieurs secteurs classiques comme l’automobile et le génie civil. Pourtant, malgré son enracinement industriel traditionnel, Acciaierie Venete investit dans la modernisation avec de nouvelles lignes de production et automations.

Chiffres clés ou projets récents

En 2023-2024, Acciaierie Venete a automatisé son usine de Buja pour booster la performance opérationnelle et commande un four électrique dernier cri à Padoue pour écouler 750 000 tonnes annuelles d’aciers plus « verts ». Elle a signé un PPA avec Iberdrola pour 12 MW d’énergie photovoltaïque, qui devrait réduire ses émissions CO₂ de près de 7 000 tonnes par an. Néanmoins, elle s’est retirée abruptement d’une reprise stratégique en France, menaçant plusieurs centaines d’emplois, un rappel brutal que la « soutenabilité » passe parfois après les chiffres d’affaires. (source 1, source 2, source 3)

Impact écologique / RSE

Engagée dans un processus de décarbonation, l’entreprise choisit des sources d’énergie renouvelables pour alimenter ses sites, mais sa vraie empreinte reste lourde, typique d’un géant sidérurgique. La RSE semble plus une obligation technique qu’une vocation sincère, une posture qu’on sent bien loin des urgences climatiques, mais au moins un pas dans la bonne direction.

Innovations / partenariats

Les investissements dans des systèmes plus automatisés et un four électrique dernier cri démontrent une volonté d’optimiser la production et d’augmenter la qualité des aciers dits « écologiques ». Le partenariat avec Iberdrola garantit une part d’énergie verte bienvenue, et les commandes auprès de Danieli montrent un intérêt pour rester dans la course technologique, malgré des choix parfois conservateurs. (Danieli)

Conclusion

Acciaierie Venete incarne la schizophrénie d’un industriel qui serre la main de la transition verte tout en gardant l’autre bien accrochée aux classiques lourds et peu souples du secteur sidérurgique.